Jean Vaugeois
l'atelier de litho

Patrick Devreux et Evelyn (Julie) Gerbaud souhaitaient que leur ancien prof de l'Atelier du Mai à Malakoff fasse une lithographie chez eux, dans leur atelier du Gard, c'est fait
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Un aperçu de leur travail sur leurs sites Patrich Devreux et Evelyn Gerbaud

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Photos Evelyn Gerbaud




Dans l'atelier de Patrick Devreux et Evelyn Gerbaud (dite Julie) à St Christol de Rodières(Gard)

Dessin au crayon gras pose de la gomme arabique avant l'effacement du dessin on dirait qu'on efface tout passage au noir à monter, encrage provisoire Julie remplit l'encrier de la presse encrage provisoire, juste pour voir les rouleaux sont propres la machine de 6 tonnes Patrick lime les bords de la pierre relavage. Tout est blanc mat ou brillant, aqueux ou gras premier test Julie-Evelyn et Jean rendent leur tablier Patrick cadre le papier les experts regardent les premiers tirages re regardent Julie enlève quelques bavures Patrick met l'encre rouge les rouleaux sont  encrés, on voit l'encre rouge là où il faut Patrick finit le nettoyage avant le rouge Jean finit la préparation avant le passage au rouge dernières retouches et voilà c'est fini


La lithographie

Le principe de la lithographie est simple, on veut obtenir une oeuvre multiple sans avoir à graver ou à tailler, on veut une reproduction plane aussi facile (ou difficile!) à faire qu'un dessin.
Pour cela, l'inventeur de la lithographie, Monsieur Aloys Senefelder, en Allemagne vers 1796, a trouvé le moyen de réaliser, sur une pierre plane, un dessin, de telle façon que l'encre se fixe uniquement sur le dessin et pas sur le reste de la pierre.
Il a exploité l'antagonisme eau-gras.
Il a utilisé une pierre calcaire, plane, épaisse et lisse (grainée).
Toute la préparation de la pierre consiste à obtenir que le dessin marque sa surface de façon que l'encre d'impression s'y fixe alors que le reste de la pierre la refusera.
Dans ce but le dessin est réalisé au crayon gras ou à l'encre grasse qui sera naturellement absorbée par le calcaire, puis la pierre est traitée à la gomme arabique légèrement diluée d'acide nitrique qui attaquera la surface non grasse pour la rendre rebelle à l'encre d'impression mais perméable à l'eau. Le gras du crayon lithographique protège la pierre de cette attaque.
Il faut ensuite laver la pierre à l'essence pour enlever l'excès de gras et la couleur noire du crayon et à l'eau pour enlever l'excès de gomme.
Essuyée, lavée, séchée, remouillée la pierre est prête pour l'impression. Le lithographe exigeant procède alors à un essai avec un rouleau enduit d'une encre "effaçable", il fait "monter" le noir en passant vigoureusement ce rouleau sur la pierre, l'image dessinée se matérialise, on peut avec des instruments de grattage ou de l'acide plus concentrée corriger les petites imperfections, les tâches ou les traces jugèes intempestives.
Les lithographes transportent alors la pierre sur la presse, la place, vérifient qu'elle est bien horizontele, bien dans l'axe, puis la lavent à l'éponge humide, la sèchent au sèche-cheveux, la lavent à l'essence. la pierre est blanche à nouveau, mate là où elle est poreuse à l'eau, brillante là où elle est grasse et poreuse à l'encre. L'impression peut commencer.
L'impression elle même exige énormément d'énergie, même si la machine est électrique, essais, cadrage du papier, vérifications du niveau d'encre, humidification de la pierre à l'éponge etc etc...
Pour une image polychrome il faut une pierre différente par couleur.
On peut utiliser la même pierre seulement si la couleur est localisée, c'est le cas ici pour le rouge. On efface tout le reste on ne garde que ce qui sera rouge.
Le tirage a été fait à 25 exemplaires, 20 sont numérotés de 1 à 20.
Patrick et Julie on fait preuve d'une grande exigence et d'une grande vigilance à toutes les étapes et d'une bonne humeur aussi! nous les en remercions!