Un aperçu de leur travail sur leurs sites Patrich Devreux et Evelyn Gerbaud
Photos Evelyn Gerbaud
Dans l'atelier de Patrick Devreux et Evelyn Gerbaud (dite Julie) à St Christol de Rodières(Gard)
La lithographie
Le principe de la lithographie est simple, on veut obtenir une oeuvre multiple sans avoir à
graver ou à tailler, on veut une reproduction plane aussi facile (ou difficile!) à faire qu'un
dessin.
Pour cela, l'inventeur de la lithographie, Monsieur Aloys Senefelder, en Allemagne vers
1796, a trouvé le moyen de réaliser, sur une pierre plane, un dessin, de telle façon que
l'encre se fixe uniquement sur le dessin et pas sur le reste de la pierre.
Il a exploité l'antagonisme eau-gras.
Il a utilisé une pierre calcaire, plane, épaisse et lisse (grainée).
Toute la préparation de la pierre consiste à obtenir que le dessin marque sa surface de
façon que l'encre d'impression s'y fixe alors que le reste de la pierre la refusera.
Dans ce but le dessin est réalisé au crayon gras ou à l'encre grasse qui sera
naturellement absorbée par le calcaire, puis la pierre est traitée à la gomme arabique
légèrement diluée d'acide nitrique qui attaquera la surface non grasse pour la rendre
rebelle à l'encre d'impression mais perméable à l'eau. Le gras du crayon lithographique
protège la pierre de cette attaque.
Il faut ensuite laver la pierre à l'essence pour enlever l'excès de gras et la couleur noire
du crayon et à l'eau pour enlever l'excès de gomme.
Essuyée, lavée, séchée, remouillée la pierre est prête pour l'impression.
Le lithographe exigeant procède alors à un essai avec un rouleau enduit d'une encre
"effaçable", il fait "monter" le noir en passant vigoureusement ce rouleau sur la pierre,
l'image dessinée se matérialise, on peut avec des instruments de grattage ou de l'acide
plus concentrée corriger les petites imperfections, les tâches ou les traces jugèes
intempestives.
Les lithographes transportent alors la pierre sur la presse, la place, vérifient qu'elle est
bien horizontele, bien dans l'axe, puis la lavent à l'éponge humide, la sèchent au sèche-cheveux, la lavent à l'essence. la pierre est blanche à nouveau, mate là où elle est
poreuse à l'eau, brillante là où elle est grasse et poreuse à l'encre.
L'impression peut commencer.
L'impression elle même exige énormément d'énergie, même si la machine est électrique,
essais, cadrage du papier, vérifications du niveau d'encre, humidification de la pierre à
l'éponge etc etc...
Pour une image polychrome il faut une pierre différente par couleur.
On peut utiliser la même pierre seulement si la couleur est localisée, c'est le cas ici pour
le rouge. On efface tout le reste on ne garde que ce qui sera rouge.
Le tirage a été fait à 25 exemplaires, 20 sont numérotés de 1 à 20.
Patrick et Julie on fait preuve d'une grande exigence et d'une grande vigilance à toutes
les étapes et d'une bonne humeur aussi! nous les en remercions!